Evry Palestine 2014-1
Comité local de l'Association France Palestine Solidarité
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L'équipe d’Evry Palestine vous présente
ses meilleurs voeux pour l'année 2014.
A chacun-e d'entre vous, nous souhaitons santé et bonheur pour cette
nouvelle année.
Par son vote lors de sa séance du 26 novembre 2013, l'Assemblée
Générale de l'ONU a proclamé l'année 2014 "année internationale de la
solidarité avec le peuple palestinien". Une solidarité que nous devons
chaque jour étendre et renforcer.
A Gaza, en Cisjordanie, à Jérusalem, les agressions et les faits
accomplis du pouvoir israélien rendent la situation chaque jour plus
intenable. Dans le même temps, aucune perspective positive n'est donnée
aux millions de réfugiés des camps du Liban et de Jordanie, et ceux de
Syrie subissent de plein fouet les conséquences de la guerre civile.
C'est une situation qui ne peut plus durer.
Aucune paix réelle ne sera possible sans le respect du droit international. C'est dans ce sens que nous continuerons à agir, et à interpeller notre gouvernement et nos élus pour qu'ils ne laissent plus l'Etat d'Israël violer chaque jour ce droit en toute impunité.
C’est une très grande figure de notre époque qui disparaît avec
Nelson Mandela, décédé à 95 ans le 5 décembre 2013.
Il est le symbole de la lutte de tout un peuple contre une très longue
période de racisme institutionnel de 1948 à 1991. En construisant un
mouvement de masse contre le système institutionnalisé d’apartheid et
les lois discriminatoires en Afrique du Sud, et après 27 ans de
prison, Nelson Mandela a su libérer son peuple, réconcilier son pays et
lui donner un avenir. Tout le monde retiendra l’énergie extraordinaire
qu’il a mise dans cette réconciliation.
Mais nous devons nous souvenir aussi de plusieurs facteurs qui ont
rendu cela possible :
Rappelons-nous
aussi que Nelson Mandela a toujours soutenu les droits nationaux du
peuple palestinien :
« nous savons
très bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des
Palestiniens ».
Et c’est de la cellule de Nelson Mandela, à Robben Island, que Ahmed
Kathrada, leader du mouvement anti-apartheid et ancien compagnon de
cellule de Nelson Mandela, a lancé le 25 octobre dernier l’appel pour la libération de Marwan Barghouti et de
tous les prisonniers politiques palestiniens.
Marwan Barghouti, qui, de sa cellule de la prison de Hadarim, a exprimé dans une lettre à quel point le combat de Nelson Mandela l’a inspiré et l’inspire encore dans sa lutte pour l’unité palestinienne et la réconciliation.
Ainsi que l’a déclaré Marwan Barghouti, emprisonné depuis onze ans, l’apartheid n’a pas triomphé en Afrique du Sud et l’apartheid ne triomphera pas en Palestine.
Plus de 300 personnes étaient présentes à notre
rendez-vous
annuel centré cette fois-ci sur Gaza, suite à la situation tragique que
vit ce
territoire sous double blocus israélien et égyptien, et suite à la
mission que
nous y avions effectuée en mai dernier (voir Flash
info de juin 2013).
Après le discours de l’Ambassadeur de Palestine en
France, qui
avait tenu à être parmi nous en dépit d’un emploi du temps chargé, et
l’intervention
du maire de la ville palestinienne de Salfit, se sont succédés nos
témoignages
sur la situation à Gaza et le débat central sur la stratégie
israélienne face à
Gaza, débat porté par deux journalistes, l’israélienne Amira Hass et le
palestinien Hassan Balawi. Pour tenter
de contrer cette stratégie et réaffirmer notre solidarité avec la
population
gazaouie, deux initiatives ont été annoncées : d’une part
l’opération
Arche de Gaza avec la société civile, d’autre part l’appel
« Agir pour Gaza » à
destination de nos élus. La soirée s’est
terminée par un repas méditerranéen et une animation de danse
palestinienne.
A noter que Amira Hass a été l'invitée du site internet de l'AFPS au en décembre dernier. Dans une interview filmée, elle s'exprime sur sa perception de la société israélienne, sa vision du journalisme, et son appréciation de la situation actuelle.
C'est
avec beaucoup d'émotion que nous avons, à Evry Palestine, appris la
nouvelle de la mort de Fernand Tuil.
Fernand a beaucoup contribué à l'idée puis au projet de jumelage entre
Evry et le camp de réfugiés de Khan Younis, que nous continuons à
porter et faire vivre malgré un contexte municipal peu favorable.
Nos contacts ont commencé par la participation à des mission organisée par Fernand dès 1995, faisant le tour des camps de réfugiés de Cisjordanie et de Gaza à la rencontre de leurs habitants. Puis l'idée a mûri et le jumelage d'Evry avec un camp de réfugiés s'est imposé comme projet, que nous avons pu faire accepter par l'agglomération nouvelle d'Evry.
Les premiers contacts avec le camp de Khan Younis ont commencé dès 1997, il a fallu deux ans pour faire aboutir ce projet, et, comme le rappellent celles et ceux qui ont vécu cette époque "Fernand c'était l'énergie d'un bulldozer, et il en fallait pour promouvoir la folle idée des jumelages avec les camps".
Fernand a été présent à nos côtés à tous les moments marquants de ce jumelage, il l'était avec Leila Shahid lors de la première signature en septembre 1999, et à nouveau en mai 2006, avec Hind Khoury, quand le jumelage a été repris par la Ville d'Evry.
Avec toutes celles et tous ceux qui ont eu à travailler directement avec lui, et avec toutes celles et ceux qui à Evry Palestine l'ont côtoyé à l'occasion de nos projets ou dans différents moments militants, nous tenons à dire que Fernand reste dans nos souvenirs et dans nos cœurs.
Un hommage public sera rendu à Fernand Tuil, courant janvier, probablement à l'UNESCO.
Dans notre Flash Info d'octobre dernier, nous décrivions déjà la situation d'étranglement que vit plus que jamais la Bande de Gaza, situation dont Israël, puissance occupante, est la première responsable, mais qui a été terriblement aggravée par la destruction des tunnels qui la reliaient à l'Egypte.
Mais le 13 décembre, ce sont de terribles intempéries qui se sont abattues sur la Bande de Gaza. Gaza, Khan Younis, Rafah, se sont retrouvées sous les inondations ou les tornades de vent. Une petite fille est morte à Khan Younis. Mais surtout, faute de moyens de pompage, paralysés par le manque d'électricité et de carburant, les rues des villes se sont trouvées inondées, et les moyens de secours paralysés.
Voir plus de photos sur le site de Al Watan.
Des informations ont circulé sur l'ouverture intentionnelle de
vannes par les Israéliens en amont de Gaza, elles ne sont pas prouvées,
et l'existence même de telles vannes est contestée. En revanche il
apparaît très clairement que les effets des intempéries - naturelles -
qui se sont abattues sur la Bande de Gaza ont été dramatiquement aggravés par la
dégradation de la situation économique et des infrastructures, la
pénurie de carburant et d'électricité, liés au siège inhumain que subit
la population de Gaza depuis plus de 7 ans, et aux restrictions
d'exportation qui ruinent son économie depuis encore bien plus
longtemps.
Il suffit, pour s'en convaincre, de se souvenir que quelques semaines
avant les intempéries, les égouts avaient déjà débordé dans les rues de
Gaza faute de moyens de pompage.
On pourra lire à ce sujet l'interview de Chris Gunness de l'UNRWA, reprise par un article de Maan News.
Et le mardi 24 décembre,
presque 5 ans jour pour jour après l'ignoble opération "plomb durci",
l'armée israélienne
a repris ses bombardements, tuant une fillette de trois ans, faisant de
nombreux blessés et des dégâts considérables. Des "représailles" après
le tir mortel contre un ouvrier travaillant à l'entretien de la clôture
qui enferme Gaza. Au nom de quoi, ces représailles contre des civils
désarmés ? Et peut-on imaginer qu'un pareil enfermement ne suscite pas
de réactions ? Lire le communiqué de l'AFPS.
Au-delà de l'urgence liée aux bombardements et aux inondations, nous devons plus que jamais agir pour la fin du blocus de Gaza, en commençant par la libre circulation des personnes et des biens entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie, promise depuis les accords d'Oslo et jamais appliquée.
C'est notamment dans ce sens que nous demandons à nos élus d'agir auprès du Ministre des Affaires Etrangères, demande dont nous allons les saisir par l'appel du Collectif Palestine Evry Essonne.
Comme toutes les semaines, le Centre Palestinien des droits de L'Homme dresse la liste des exactions dont la population palestinienne est victime.
La partie consacrée à Gaza est régulièrement traduite par Jacques
Salles, de l'AFPS Bordeaux. Lire la
dernière information du PCHR, ainsi que le document complémentaire envoyé par Jacques
Salles.
Le
23 décembre 2013, après 17 mois de détention et 277 jours de grève de
la faim, Samer Issawi était enfin libéré. Neuf mois d'une détermination
inébranlable, malgré les terribles souffrances physiques endurées…
Pour rappel, Samer Issawi a été arrêté pour la première fois, en
possession d’armes, et emprisonné 10 ans jusqu’à sa libération en
octobre 2011, dans le cadre de l’accord de l’échange de 1024
prisonniers conclu entre le Hamas et Israël.
Samer a été à nouveau arrêté le 7 juillet 2012 par Israël qui l’a
accusé d’avoir voyagé en-dehors de Jérusalem, faisant fi de sa liberté
conditionnelle, et l’a condamné à purger le restant de sa peine
initiale de 26 ans.
Samer Issawi a commencé sa grève en refusant ses repas, puis a
rapidement opté pour la grève totale, tout en recevant, de force, des
sels minéraux et compléments nutritionnels par perfusion, destinés à le
garder en vie le plus longtemps possible. Parce qu'Israël savait
pertinemment que la mort de Samer Issawi provoquerait un soulèvement
grave… Lors de premières négociations pour sa libération, Samer a
refusé d'être remis en liberté contre 10 ans d'exil et a exigé son
retour chez lui à Issawiya - Jérusalem. Un accord a finalement été
conclu le 23 avril 2013 avec les autorités israéliennes stipulant que
Samer Issawi serait libéré le 23 décembre.
Pendant toute la campagne menée par sa sœur Shireen, avocate ayant subi
elle-même un an de détention, l'armée israélienne n'a eu de cesse de
harceler les Palestiniens solidaires de Samer, à Issawiya : 100 d'entre
eux ont été arrêtés, dont 40 enfants, et la tente plantée dans le
village a été démolie plus de 30 fois. Et le matin même de sa
libération, elle a donné l'assaut au domicile de son père et lui a
délivré une notification lui interdisant, ainsi qu'à toute sa famille,
toute célébration de la libération de son fils.
Malgré cela, une liesse immense a envahi les rues d'Issawiya et de
toute la Palestine. La longévité de sa grève a fait de Samer Issawi une
figure emblématique palestinienne, reconnue au niveau internationale,
et a permis de porter au grand jour les conditions d'arrestation et de
détention déplorables des prisonniers palestiniens.
Alors qu'elle cherchait à protéger la maison de la famille d'un prisonnier bientôt libéré, notre amie Manal, de Nabi Saleh, s'est fait tirer dans les jambes à très courte distance par des soldats israéliens. Les balles en acier recouvertes de caoutchouc l'ont blessée, mais elle a pu quitter rapidement l'hôpital et ne présente heureusement pas de fracture, presque un miracle à cette distance.
Manal faisait partie des trois femmes venues témoigner à Evry, en mars dernier, de la résistance à Nabi Saleh, un témoignage poignant, tous ceux qui y ont assisté s'en souviennent.
Lire ici la traduction du témoignage que nous a transmis
Manal.
C'est à l'initiative des trois comités AFPS
voisins de l'Essonne, Evry Palestine, RiSolidarité Palestine et
L'Olivier AFPS Corbeil-Essonnes, que nous avons mené ce samedi
après-midi (21 décembre) la campagne pour la rupture du partenariat
entre Orange et la société israélienne Partner.
Nous avions édité un tract local pour l'occasion.
Rejoints par des militants du collectif Palestine Evry Essonne (Attac, NPA, Parti de Gauche et Solidaires), nous étions une douzaine de militants dans la partie publique de l'Agora d'Evry ; nous avons pris de nombreux contacts et fait signer plus de 60 cartes pétitions.
Nous sommes ensuite, en groupe, allés porter le volet local des cartes pétitions au directeur de l'espace commercial Orange du centre commercial d'Evry. Celui-ci nous a tout de suite dit qu'il connaissait l'objet de notre démarche, se souvenant de notre action de l'année précédente. Visiblement, cette campagne nationale ne passe pas inaperçue auprès des différents échelons d'Orange !
Il nous a conseillé d'aller au siège national ; nous lui avons dit
que des cartes y seraient envoyées et que nous attendions de lui qu'il
fasse suivre celles que nous lui avons remises... Nous lui avons fait
part de nos interrogations de n'avoir rien encore vu bouger du côté
d'Orange face à un problème éthique majeur. Nul doute que cela
remontera à la direction commerciale locale ou régionale.
12 militants BDS de Mulhouse, relaxés en première
instance, ont été condamnés lourdement, le 27 novembre, par la Cour
d’appel de Colmar : c'est une insupportable mise en cause de la liberté d’expression !
En soutien à ces militants nous relayons l’appel de l'AFPS à soutien financier.
Exigeons auprès de Madame
Taubira l’abrogation de la circulaire Alliot Marie : elle attaque directement la liberté d’expression et vise, en
tentant de les criminaliser, à museler des actions citoyennes et non
violentes contre l’impunité d’un état, Israël, qui viole en
permanence le droit, notamment par la colonisation.
Signez la pétition du Collectif National.
A lire également :
Une victoire à l’actif des militants : la relaxe des militants incriminés à Pontoise
Une première aux Etats Unis : L’appel au boycott académique d’Israël
par l’un des principaux syndicats américains de chercheurs et
d’enseignants a été approuvé à une écrasante majorité sur fond
d’intense polémique.
Un
important syndicat d’universitaires américains vote le boycott d’Israël.
(...) Dieudonné n’est pas un simple humoriste, c’est avant tout un militant politique d’extrême-droite.
(...) C’est
le cas aussi quand il prétend défendre les Palestiniens en
développant des thèses racistes et antisémites sous le couvert de
l’antisionisme. Il détourne ainsi au profit de l’extrême-droite le
juste sentiment d’exaspération face à l’amalgame fait par les
soutiens de la politique israélienne entre antisionisme et
antisémitisme. Il donne prise à tous ceux qui se complaisent dans
une dénonciation sélective des diverses formes de racisme. Il fait le
jeu d’Israël et de tous ses soutiens qui cherchent à discréditer
voire criminaliser toute forme de contestation de la politique
israélienne.
(...) Le peuple palestinien n’a aucun besoin de tels faux amis. Notre combat pour les droits nationaux du peuple palestinien se fonde sur les principes universels du droit des peuples. Il suppose le rejet déterminé de toute forme de racisme, d’antisémitisme et d’islamophobie, poisons dangereux que nous combattrons sans faiblesse.
Lire le communiqué complet de l'AFPS.
Lundi 6 janvier à 20h30, Maison du Monde d'Evry :
Réunion mensuelle, avec un moment convivial autour de la galette des Rois.
Lundi 13 janvier à 20h30, Maison du Monde d'Evry :
Les adhérents MDM sont invités à un temps de réflexion et de partage autour du Mois des 3 Mondes et des 30 ans de la MDM.
Samedi 18 janvier à 14h45, Maison du Monde d'Evry :
Conférence-débat
organisée par le Collectif Méditerranée de la Maison du Monde « Quel
avenir pour la Syrie ? Contexte et enjeux géopolitiques du conflit »
avec Mme Rania Samara, chercheure associée à l’EHESS .
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