Malgré
la
défection de la mairie d'Evry, les Six
Heures pour la Palestine à Evry ont une fois de plus été
un grand succès. Elles ont réuni plus
de 250 personnes qui ont partagé ce moment
privilégié pour s’informer et échanger
sur la situation concrète en Palestine, les enjeux réels du conflit
israélo-palestinien, la richesse de la culture palestinienne et la
force de sa société civile.
Vous
trouverez ci-dessous un compte rendu plus détaillé, des documents à
télécharger, des liens internet sur les sites de Bil'In et des
intervenants.
Evry
Palestine tient à remercier chaleureusement l'UD CGT et FSU 91 qui nous
ont invité à tenir cette manifestation dans la vaste salle de la Maison
des Syndicats, les 19 partis, associations et syndicats qui ont soutenu
cette manifestation (*), et toutes les associations qui ont participé
activement à ces 6 Heures.
(*)ont
signé le communiqué de soutien : Amnesty
International Groupe 74, APEL-Egalité, Artisans du Monde Evry, ASAPA,
ATTAC Centre Essonne, CICUP, Evry Palestine, FSU 91, Gauche Unitaire
91, JC 91, Ligue
des Droits de l’Homme, Maison du Monde, NPA 91, PCF Evry,
Parti de Gauche Evry Corbeil, PRG Essonne, Ris Solidarité Palestine,
les VERTS Centre Essonne, les VERTS Essonne Ecologie

Ce
sont plus de 250 personnes qui ont participé à la quatrième
édition des Six Heures pour la Palestine le 28 novembre dernier. 
Cet
événement, organisé par Evry
Palestine
avec le soutien de 19 associations, partis et syndicats d'Evry et de
l'Essonne, s'est tenu à la Maison des Syndicats à l'invitation de l'UD
CGT et de FSU 91. Le mot d'ordre de ces Six Heures 2009 : vivre et résister en Palestine,
agir aujourd'hui pour une paix réelle.
A travers les témoignages, les interventions, les débats, les expositions, tous de grande qualité, ce sont quatre thèmes principaux qui ont été traités lors de ces Six Heures :
La
situation
dans la Bande de Gaza,
dix mois après l'opération militaire israélienne et a
lors
que le blocus
ne se relâche pas : ce thème
était particulièrement présent au retour
d'une mission du Conseil Général de l'Essonne, organisée et accompagnée
par Evry Palestine, qui avait réussi début novembre à entrer dans la
Bande de Gaza. Le témoignage d'Evry Palestine a mis en
évidence la
situation terrible de la Bande de Gaza, mais aussi la formidable
énergie de la population pour continuer à vivre. Deux élus du Conseil
Général, Patrice Finel et Bruno Piriou, ont témoigné de ce qu'ils ont
vu, de leur analyse politique de la situation, de leur volonté d'agir à
leur retour.
--> télécharger le document de 4 pages que nous
avons réalisé à notre retour de Gaza
2. La résistance
populaire non violente contre le mur et la colonisation
Nous avons
entendu le
témoignage très émouvant d'une militante et d'un
militant de la résistance populaire non violente du village de Bil'In,
qui lutte depuis 5 ans contre le mur et la confiscation de ses terres,
et l'intervention d'une jeune militante israélienne des "anarchistes
contre le mur" qui soutient leur combat et participe à leurs
manifestations hebdomadaires. C'est une lutte exemplaire, encore trop
peu connue en France, qui gagne de nouveaux villages qui eux aussi
subissent le mur et la confiscation de leurs terres. Le soutien à cette
lutte par des militants israéliens demande aussi beaucoup de courage,
face à une population israélienne de plus en plus gagnée par la
négation de l'autre.
--> voir
le site internet (version française) de la résistance populaire non
violente à Bil'In
3. De l'impunité aux sanctions
: l'impunité dont jouit l'Etat d'Israël, qui ne respecte pas les
conventions internationales et poursuit la colonisation, est le plus
grand obstacle à la paix. C'est sur ce thème qu'Ariel Cypel,
metteur en scène israélien engagé et directeur artistique de
Confluences à Paris, a animé une discussion sur la base d'extraits de
films palestiniens et israéliens. Mais cette impunité doit cesser,
comme nous l'ont demandé nos intelocuteurs palestiniens de Gaza qui
demandent que le rapport
Goldstone soit mis en application. Et, comme nous l'a
rappelé Michèle Sibony
lors du débat final, la campagne Boycott, Désinvestissement,
Sanctions est un formidable outil citoyen, doté d'une
solide charte
éthique, qui commence à montrer son efficacité sur le plan intenational.
C'était
le thème du
débat final, avec Denis
Sieffert (directeur de la rédaction de Politis), Michèle Sibony
(UJFP), Safwat Ibraghith
(Délégation Générale de la Palestine en France), Najat et Nabil Abu
Rahmah
(Bil'In), Anat Guthmann
(anarchistes contre le mur). Tous ont souligné qu'avec le refus
israélien d'arrêter la colonisation, la résistance palestinienne arrive
à un tournant. Comment retrouver l'unité du peuple palestinien ? Une
solution à deux Etats est-elle encore viable? L'Autorité Palestinienne
devrait-elle se dissoudre elle-même comme elle y a un moment pensé, ou
l'OLP doit-elle au contraire accélérer la proclamation de l'Etat
palestinien ? Safwath Ibraghit a rappelé que les enjeux sont immenses
mais que le peuple palestinien est adulte, et que c'est donc au peuple
palestinien qu'il reviendra de décider de la proclamation d'un Etat
Palestinien et de la forme qu'elle devra prendre.
Le 28 novembre, partout en France, des manifestations ont eu lieu pour protester contre le blocus de Gaza. Dans plusieurs villes dont Paris, les manifestants ont constitué des pyramides de produit dont l'entreé est interdite dans la Bande de Gaza. A Evry, nous avons été 16 partis et associations à nous engager dans cette action. Elle a pris la forme d'un carton symbolique, à l'entrée de la Maison des Syndicats où se tenaient nos Six Heures, sur lequel nous avions disposé des cahiers d'écolier, des crayons, des livres scolaires, dont les autorités militaires d'occupation interdisent l'entrée dans la Bande de Gaza.