En ce moment, à Paris Sortie du film "Dans un jardin je suis entré" film
du cinéaste israélien Avi Mograbi,
militant actif pour un état laïque où juifs, arabes, chrétiens,
bouddhistes et athées pourraient cohabiter en paix et à égalité. Cette
fois ci le cinéaste se met en scène avec son ami palestinien vivant à
Tel Aviv, Ali Al Azhari, dont toute l’existence est liée au drame
palestinien.
Dimanche
8
septembre, Cinéma Arcel de
Corbeil :
projection du film « 5 Caméras
brisées » de Emad
Burnat et Guy Davidi
(production
franco-israélo-palestinienne), débat, table de presse, vente solidaire.
Réunion mensuelle d’Evry Palestine
Rentrée associative de la Maison du
Monde
Fête de l’Humanité: nombreux
stands sur la Palestine. Nnous serons présents sur le stand de
l'AFPS, où des informations, rencontres et débats seront
organisées.
Fête des associations
Tous les
dimanches
de 14 h
à
15 h, émission en français de Ziad
Medoukh sur une radio palestinienne. L’émission peut être suivie
en direct sur internet
à partir du site www.yjctv.ps
Toute la presse en parle, les "pourparlers de paix" entre Palestiniens et Israéliens reprennent sous l'égide des Etats-Unis. John Kerry, le secrétaire d'Etat américain (équivalent de notre ministre des Affaires Etrangères) y a mis tout son poids, ...et beaucoup de pressions.
Mais c'est dans une grande ambiguïté que démarrent ces négociations, plus précisément les discussions préliminaires qui doivent en fixer le cadre. Ambiguïté notamment sur le respect des conditions préalables que l'Autorité Palestinienne avait mises à toute reprise des négociations, et qui ne font que reprendre le droit international : gel total de la colonisation, reconnaissance des frontières d'avant 1967 comme point de départ de ces négociations, libération des prisonniers. Des assurances verbales auraient été données à John Kerry, mais le moins que l'on puisse dire est que les cartes ne sont pas sur la table ! Dans un article récent, Charles Enderlin relève ces ambiguïtés.
N'oublions pas qu'en septembre prochain nous allons "fêter" les 20 ans des accords d'Oslo : un "processus de paix"
devenu "processus de colonisation et d'annexion", au mépris de toutes
les lois internationales, une situation qui n'a cessé de s'aggraver
depuis 20 ans pour les Palestiniens, en Cisjordanie, à Gaza, en Israël
et dans les camps de réfugiés.
C'est avant tout aux Palestiniens de décider des conditions de reprise de ces négociations, mais il n'est pas
surprenant, compte tenu de l'ambiguïté dans laquelle elles démarrent,
que plusieurs forces politiques aient manifesté leur désaccord : le
Hamas, certes, mais aussi le FPLP (gauche laïque, membre de l'OLP) et
d'autres partis palestiniens. Des manifestations, réprimées par la
police palestinienne, ont eu lieu samedi dernier à Ramallah; nous considérons que cette
répression n'est pas acceptable et nous le faisons savoir. Dans un bel article, la journaliste israélienne engagée Amira Hass analyse la montée du rejet de ces négociations et ce que cela signifie, y compris pour l'avenir d'Israël.
La reconnaissance de la Palestine à l'ONU en novembre 2012 a créé une nouvelle dynamique. Ce n'est pas précisément dans celle-ci que s'incrivent les Etats-Unis, l'un des seuls grands pays à avoir voté contre !... Les Etats-Unis sont tout sauf des arbitres impartiaux, la référence doit rester le droit international, et non l'appréciation des Etats-Unis sur les nouvelles "concessions raisonnables" que devraient faire encore les Palestiniens face à la raison du plus fort des Israéliens. A lire sur ce point l'analyse de Richard Falk (en Anglais). Et le rappel par l'AFPS que, dans ces négociations, c'est sur l'occupant que les pressions doivent s'exercer !
L'Europe, la France, ne doivent pas rester spectatrices. Les négociations sont aujourd'hui mal parties, par manque de
référence claire au droit, tout simplement. Il appartient au
gouvernement français, avec les autres gouvernements européens et
l'Union européenne, de rappeler à Israël, s'il le faut par des
sanctions, que la paix se construit sur le droit international et non
pas sur la raison du plus fort.
A voir : l'interview de Didier Fagart, secrétaire Général de l'AFPS, sur i-télé ce mardi 30 juillet.
A lire : l'analyse d'Isabelle Avran, "Fonder les négociations sur le droit".
L'Europe nous avait habitués depuis trop longtemps aux grandes déclarations sans lendemain.
Avec les "lignes directrices" qu'elle a publiées le vendredi 19 juillet, elle fait enfin un tout premier pas vers des mesures concrètes.
Ces ligne directrices, qui prendront effet à partir du 1er janvier 2014, excluent des aides européennes les entités israéliennes basées dans les territoires occupés (en clair, les colonies), ainsi que toute activité d'entités israéliennes dans les territoires occupés. Dans le cas de prêts ou de garanties financières (notamment apportées à des banques israéliennes), le bénéficiaire final de ce montage financierne doit avoir aucune activité dans les territoires occupés.
Ce texte va avoir un impact à la fois sur la réalité et sur les
principes. Ainsi, la compagnie Mekorot, grande organisatrice du vol de
l'eau aux Palestiniens, ne pourra plus, comme en 2011 (où elle a obtenu
120 millions d'Euros de prêts ...!!...) bénéficier des prêts de la
Banque Européenne d'Investissement (BEI). Au passage, nous devinons
l'ampleur des aides européennes à Israël, mais au nom de quoi ? Sur le
plan des principes, le texte rappelle en bonne place les conclusions du
Conseil Européen de décembre 2012, selon lesquelles tout accord entre
l'Union Européenne et Israël devra préciser qu'il ne s'applique pas aux
territoires occupés depuis juin 1967. En résumé, l'Union Européenne dit
enfin que les colonies, ce n'est pas Israël.
Et on lira comment le caractère illégal de la colonisation est expliqué dans les détails par le journal Haaretz à ses lecteurs israéliens.
Une autre retombée nous paraît particulièrement importante : comme d'habitude, à l'annonce de la prochaine parution de ce texte, le gouvernement et le président israéliens ont déployé un arsenal de pressions impressionnant. Ils ont même réussi à ressortir l'argument usé jusqu'à la corde qu'il fallait retarder leur parution pour ne pas mettre en péril les négociations ! Le texte est paru le jour dit, cela n'a évidemment rien changé aux négociations. L'Union Européenne serait-elle en train d'apprendre à résister aux pressions israéliennes ? Elle en sort en tout cas grandie...
Au-delà, tout reste à faire. Les Etats, les entreprises, doivent s'engager dans la même voie. Les produits des colonies doivent être bannis du marché européen. Et une dynamique de sanctions doit s'engager, sanctions appliquées à l'Etat d'Israël tant qu'il ne se conformera pas au droit international.
A lire, le texte des lignes directrices (en Français).
A lire, le communiqué de la CECP (Coordination Européenne des Comités et Associations pour la Palestine).
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